Maud Mulliez

Le luxe de l’imitation. Les trompe-l’œil de la fin de la République romaine, mémoire des artisans de la couleur


  4 février 2024


Notice bibliographique de l'ouvrage

  • Auteur(s) : Maud Mulliez
  • Titre complet de l'ouvrage : Le luxe de l’imitation. Les trompe-l’œil de la fin de la République romaine, mémoire des artisans de la couleur
  • Édition : CJB
  • Collection : Collection du Centre Jean Bérard, N° collection : n°44
  • Sous-collection : Archéologie de l’artisanat antique, numéro : n°8
  • Année de publication : 2014
  • Numéro ISBN : 978-2-918887-68-3
  • Nombre de pages : 236
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  • Prix : 49,00 €
  • Disponibilité au CJB : disponible
  • Édition électronique

    Cette publication est consultable en ligne, à l'adresse suivante : https://books.openedition.org/pcjb/5827
    Numéro ISBN de l'édition électronique : 9782380500059


L’art décoratif qui émerge à la fin de la République romaine sous la forme du trompe-l’œil architectural est fascinant par le niveau de technicité mis en œuvre pour représenter un espace tridimensionnel ; il frappe aussi par la richesse des couleurs et des matériaux feints distribués savamment à la surface des murs. La mimèsis y est une composante majeure : représenter l’architecture… certes, mais laquelle ? Inspirés à coup sûr de divers répertoires – décors de théâtre, édifices hellénistiques – les trompe-l’œil tardo-républicains puisent aussi dans l’univers sacré. En témoignent les marbres polychromes imités à profusion ainsi que la multiplication des matériaux précieux, bois rares, métaux brillants, ivoire, écaille de tortue, pierres précieuses, textiles lourds ou verre translucide qui contribuent aussi à conférer à ces décors une atmosphère de luxe et d’exotisme.

Suivant qu’ils sont destinés à un public de clientes, d’amici ou à la sphère privée, ces décors semblent marqués par une série de différentiations tant sur le choix de la composition, à plusieurs plans de profondeur ou au contraire limitée à un relief minimal, que sur le choix des matériaux représentés. Leur analyse permet donc d’entrevoir une cartographie des tendances et de leur signification, offrant un premier niveau de lecture sociale de ces peintures. La présence de traces matérielles qu’elles portent, incrustées dans l’enduit ou visibles à la surface de la couche picturale, en offre un second : des marques d’outils, de gestes et de procédés picturaux, ou encore la distinction de plusieurs mains pour la réalisation d’un même motif nous informent sur les méthodes et l’organisation des artisans à l’œuvre.
C’est à l’analyse du langage imagé et du discours matériel de ces parois qu’est consacré ce livre.